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Concert : le Spat' sonore
Le Jeudi 17 mars 2011 à la Fonderie-Théâtre du radeau
Concert du Jeudi 17 mars 2011 à la Fonderie-Théâtre du radeau (partenaire du projet Résonances) Le collectif Spat’sonore est né en Juillet 2003 à Lyon. Nourris de musiques écrites et improvisées, nous avons choisi le spat, instrument que nous avons développé afn de créer une musique hors normes. Nicolas Chedmail, cor ; Philippe Bord, cor ; Joris Rhül, clarinette ; Karl Ludwig Hübsch, tuba Le spat est un instrument acoustique « tentaculaire » issu de la famille des cuivres. On peut considérer cet instrument comme un amplifcateur-spatialisateur des sons produits par la bouche. En ce sens il est le cousin acoustique des systèmes de difusion électroacoustique sur plusieurs hautparleurs.
Le spatiste peut, selon le piston qu’il enclenche, faire sortir ses sons à quatre mètres à sa gauche, à deux mètres à sa droite ou bien encore par un pavillon suspendu au-dessus du public.
L’installation, composée d’une vingtaine de pavillons disposés autour du public, est un espace dans lequel les couleurs particulières du son et l’étendue de l’instrument permettent d’épouser le lieu ; de rendre hommage à sa singularité et d’y créer la surprise.
Concert : deux oeuvres de Gérard Pesson
Ces deux partitions font partie d’un ensemble de 104 oeuvres intitulées Pompes/Circonstances – commande de la Ville de Paris pour le 104. Ces pièces font l’objet d’une résidence dans ce nouveau lieu culturel du 104 rue d’Aubervilliers à Paris.Elles y ont été créées le 3 février dernier, jour de la nouvelle lune (car c’est toujours à la nouvelle lune qu’ont lieu ces «actions musicales»)
Nokta pour quatre instruments en spat’ et vingt pavillons.
Nokta désigne une forme d’humour égyptien faite d’autodérision, de ce qu’on pourrait appeler du «second degré». L’humour n’est pas ce qui nous vient aujourd’hui quand nous pensons à l’Egypte, mais cet esprit court toujours, malgré les événements (qui ont pris un tour plus positif depuis la création de cette oeuvre il y six semaines) : entre rythme, esquive, fatalisme, sagesse, poésie suave et acide, ce qui n’est pas toujours incompatible. Ici, un mobile sonore fait de respirations, de cris d’oiseaux nocturnes, d’eaux bouillonnantes, de phrases scandées, de fragments sifotés.
Avec les anges décousus de sa toilette (prélude à la nuit) pour clarinette, deux cors et tuba en spat.
Les anges pris au dépourvu. Alhambra de Grenade? Jardin du Généralife? Beaucoup de renseignements sur la question en musique, mais ici, un hommage au «Prélude à la nuit», premier mouvement de la Rapsodie espagnole de Maurice Ravel, avec ses quatre notes obsessives - fa mi ré do#, fa mi ré do#, fa mi ré do# - qui passent d’un instrument à l’autre, d’une couleur à l’autre, comme une sorte de jeu de la chandelle.